1948 : début du cabotage aérien

© Emma Perez Hoogenboezem
© Emma Perez Hoogenboezem
Dans un précédent article, nous vous avons expliqué ce qu’était l’OACI, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (voir AITA/OACI : Quésako ?) qui, pour rappel, a vu le jour en 1944 à Montréal. Celle-ci a pour fonction de régir les relations aériennes entre les pays. Je vous renvoies à l’article que nous avons consacré à ce sujet si vous voulez en apprendre plus.
Aujourd’hui, j’aimerai revenir avec vous sur un fait intéressant qui a concerné l’OACI en 1948. Celle-ci a créé quelque chose qu’elle a nommé le cabotage. Alors, vous avez déjà entendu ce terme et si vous remontez au XV
C’est donc avec l’inspiration du secteur maritime que l’OACI décide d’inventer une nouvelle loi. Le 19 juin 1948, celle-ci met en place une législation sur le cabotage qui est, vous vous en doutez, bien plus précise que la pratique établie par Jean Cabot au XV


Pour vous donner un exemple un peu plus clair, je vous renvoie à la photo de couverture de cet article. Vous pouvez y voir un Boeing 717 appartenant à la low-cost espagnole Volotea. L’appareil est immatriculé EI-FGI ; nous remarquons déjà que l’avion est immatriculé en Irlande. C’est un montage financier, mais ce n’est pas le sujet de l’article. Ce qui nous importe le plus c’est que ce Boeing 717 opère régulièrement des vols intérieurs dans aucun des deux pays qui le concerne. Pour preuve sur l'image ci-contre, nous remarquons de nombreux vols au sein même de la Grèce, pays qui, en théorie, n’a rien à voir avec la compagnie Volotea. Elle utilise alors son droit de cabotage.
Très peu utilisé lors de la promulgation de la loi, le cabotage est une pratique courante aujourd’hui. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer cela. D’une part, il est courant que des vols charters soient opérés et nécessite un arrêt dans deux aéroports différents dans le même pays. Vous verrez par exemple des vols TUI relier les villes de Bordeaux (BOD/LFBD) et Toulouse (TLS/LFBO) à Marrakesh (RAK/GMMX). D’autre part, l’essor des compagnies low-cost qui desservent ds lignes intéressantes sans tenir compte de leur pays a largement contribué à cela. Il paraît assez logique de faire un Lyon (LYS/LFLL) - Toulouse avec EasyJet si cela vous coûte moins cher qu’avec Air France.
J’espère que cette remontée historique vous aura permis de mettre un mot sur quelque chose que vous connaissiez déjà sans pouvoir le définir précisément.